A partir d’aujourd’hui mercredi 12 et jusqu’au 19 juin, 131.907 élèves des classes terminales affronteront les différentes épreuves écrites du Bac. Parmi eux, 107.515 candidats appartiennent au secteur public, 18.583 sont issus du privé, tandis que 5.807 autres y participent en tant que candidats libres.
Ce sont là quelques données préliminaires ayant trait à la configuration générale de cet examen national révélées au cours d’une conférence de presse tenue, hier, au siège du ministère de l’Éducation.
M. Hatem Ben Salem, ministre de l’Education, a, de prime abord, insisté sur l’importance de cet événement au niveau national et au niveau des familles et des élèves. Toute la société tunisienne est concernée par cet événement qui ne touche pas, uniquement, les candidats au Bac. Car, il ne faut pas oublier les 55.000 écoliers qui s’apprêtent à subir les épreuves du concours d’admission aux collèges pilotes ainsi que les 26.000 autres candidats au diplôme de fin d’études de l’enseignement de base (général et technique).
Pour cette année, toutes les mesures adoptées vont dans le sens de la rationalisation de la gestion des centres d’examens et la responsabilisation des différents personnels qui veilleront au bon déroulement de ces examens.
Le ministère a effectué un vrai travail de sensibilisation et d’encadrement des candidats en vue de les préparer à passer leurs épreuves dans les meilleures conditions. En plus du travail entrepris par des milliers d’enseignants bénévoles consistant à donner des cours de soutien et de rattrapage, il ne faut pas oublier les efforts du ministère en vue d’apporter un soutien moral et psychologique aux élèves en raison des conditions qu’ils ont affrontées durant l’année scolaire (boycotts et grèves).
Les apports des technologies modernes ont, également, contribué à rassurer, davantage, les candidats grâce à l’application mise à leur disposition par le Centre national des technologies de l’éducation (Cnte). Cette application qui permet de bénéficier d’un soutien par des cours vidéo a enregistré environ 280.000 vues sur le réseau.
S’agissant de la fraude, le ministre a rappelé que son département a déclaré la guerre à ce fléau et toutes les dispositions ont été prises pour y faire face. Il y a eu, d’abord, la sensibilisation à grande échelle et par tous les moyens disponibles (SMS, spots, flyers, affiches…). En outre, des réunions avec les élèves ont eu lieu lors des visites de responsables dans les établissements scolaires. Ce qui n’empêche pas que la part des autres parties concernées reste importante, y compris les parents. Ces derniers sont en première ligne pour sensibiliser leurs enfants et les encadrer pour leur éviter de tomber dans l’irréparable.
Certes, l’année dernière, près de 900 cas avaient été enregistrés. Au cours de cette année, il y a lieu d’espérer une réduction de ce nombre pour le ramener à sa plus simple expression d’autant que les conséquences graves encourues par les fraudeurs devraient persuader plus d’un de recourir à ces méthodes. Ainsi, les mesures strictes concernant les appareils électroniques sont connues de tous ceux qui vont passer les épreuves. Personne ne pourra invoquer son ignorance de la rigueur adoptée par le ministère concernant ce volet.
M. Amor Ouelbani, directeur général des examens, a pris, ensuite, la parole pour délivrer quelques statistiques ayant trait à la session principale du Bac. Il a précisé, justement, que les effectifs connaissent, depuis 2015, une certaine stabilité. Le nombre de candidats le plus important remonte à 2012-2013 avec 143.000 candidats. Et il faudrait revenir à 2008 pour trouver un autre record de l’ordre de 156.000 candidats.
Toujours est-il que pour la session en cours, le nombre des candidats est marqué par la domination des filles qui représentent 78.617 contre 53.290 garçons. Mais ce sont les sections «Economie et gestion», «Sciences expérimentales» et «Lettres» qui sont des sections féminines par excellence. En «Economie et gestion», en effet, on compte 23.501 filles pour 16.736 garçons. En «Sciences expérimentales», les filles représentent plus du triple des effectifs des garçons (20.661 contre 6.656) et pour les «lettres» c’est plus que le double (19.088 contre 7.954).
En tout cas, c’est la section «Economie et gestion» qui aligne le plus grand nombre de candidats avec 40.227. Viennent, ensuite, la section «Sciences expérimentales» avec 27.317 élèves, suivie par la section «Lettres» avec 27.042 élèves. La section «Sciences techniques» occupe la quatrième position avec 19.043 candidats, la section «Maths», quant à elle, compte 10.142 candidats, les élèves de «Sciences informatiques» sont au nombre de 6.575 et ceux de la section «Sport» clôturent la marche avec 1551 candidats.
Dans le même contexte, d’autres chiffres montrent que le plus jeune candidat issu du public est né le 23 octobre 2002. Pour ce qui est du plus jeune candidat issu du privé, il est né le 21 décembre 2001. Tous les deux appartiennent à la section «Sciences expérimentales».
En ce qui concerne les ressources humaines qui seront mobilisées pour veiller à la bonne marche des examens du Bac, il faut noter que près de 140.000 personnes seront engagées dans cette opération. Parmi eux, il faudra compter 21.000 correcteurs et 26.000 employés dans les différents centres. A ce propos, il y a lieu de signaler qu’il y a 567 centres d’écrit, 28 centres de correction, 7 de collecte et de distribution, 27 de dépôts.
Sur un autre plan, la nouvelle orientation qui consiste à envoyer les sujets par voie numérique a introduit de nouvelles traditions et a permis d’innover les méthodes et les pratiques en cours. De ce fait, ce sont 140.000 km qui ont été économisés sur les déplacements effectués auparavant par les camions du ministère. Tandis que les envois électroniques n’ont rien coûté. Par contre, cela a permis de mettre de côté d’importantes sommes d’argent au profit du budget de l’État.
A.CHRAIET